Category: Livres,Romans et littérature,Littérature américaine
Malafrena Details
Dans un petit duché inféodé à l'empire autrichien où se joue, comme ailleurs, le destin de l'Europe centrale à la fin du XIXe siècle, l'engagement révolutionnaire d'un jeune homme dont l'Histoire transforme en désillusions les enthousiasmes militants.
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D'où vient l'engagement humaniste d'Ursula le Guin ?En 1911, dans la petite bourgade d'Oroville en californie, un homme aux abois fit irruption dans la cour de l'abattoir local avec l'espoir d'être mis à mort.Il était le dernier des Yahis, un sous-groupe de l'ethnie Yana qui depuis plus de 40 ans subissait la farouche volonté des blancs de les voir tous exterminés.Hormis lui, c'était chose faite et le dernier représentant de ce peuple rendu fou de solitude et de douleur venait réclamer de l'envahisseur qu'il lui face ce qu'il avait fait a tous les autres pour en finir.?trangement, il ne fut pas abattu mais après quelques péripéties, il fut recueilli par Alfred Louis Kroeber du muséum de l'université de Californie où il passa les dernières années de sa vie avant de mourir de tuberculose en 1916.Cette histoire presque incroyable nous est connu grâce au très beau livre de Theodora Kroeber (la femme d'Alfred Louis Kroeber).Ce livre paru en france dans la collection "terre humaine" est simplement intitulé :Ishi : Testament du dernier Indien "sauvage" de l'Amérique du Nord.Quel rapport avec l'oeuvre d'Ursula Le Guin me direz-vous.C'est qu'avant d'épouser un Breton elle se nommait Ursula Kroeber et qu'elle n'était autre que la fille de Theodora & Alfred Louis Kroeber.Quand celui qui est resté dans l'histoire sous le nom d'Ishi arriva au muséum de l'université de Californie, la petite Ursula n'était pas encore née et à sa naissance (en 1929), le dernier des Yahis avait rejoint le reste de son peuple depuis treize ans.L'histoire de cet homme remarquable marqua profondément la famille Kroeber et son entourage.Ursula en fut imprégnée au point d'influencer la romancière qu'elle devint par la suite.La mémoire d'Ishi plane en de nombreux endroits dans l'oeuvre d'Ursula le Guin.Il est sans doute à l'origine de la forte coloration ethnographique de nombreuses histoires.Ces histoires où diverse manière d'être un humain se confrontent.Dans le recueil de nouvelles intitulés "?toiles des profondeurs" vous trouverez "La règle des noms".C'est une nouvelle de style "fantasy" qui ne compte pas parmi les meilleurs mais il est intéressant de noter que les personnages de cette histoire considèrent comme tabou le fait de divulguer son nom à autrui ou de questionner quelqu'un à ce sujet.Et il faut savoir qu'Ishi ne se nommait pas vraiment Ishi.Quand les blancs lui demandèrent quel était son nom il ne put répondre car c'était pour lui tabou.En l'absence d'un autre Yahi qui aurait pu donner la réponse à sa place, il n'ut d'autre choix que de dire :Je suis "Ishi", ce qui en langue Yahi veut dire : "un homme"...
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